Dream of Melody

3- La Mort de McGonagall

Chapitre 3: Georges Weasley

 

 

Il était 9h du matin et  j'étais en train d'ouvrir le magasin. A cette heure-ci, il était encore désert mais je savais que ça n'allait pas durer. "Farces et attrapes pour sorciers facétieux" est très populaire sur le Chemin de Traverse.

 

J'entendis la porte s'ouvrir. "Dis-donc les clients arrivent de plus en plus tôt!". Mais ce fut Ron qui arriva. Il avait des cernes sous les yeux et un regard triste…

 

- Hé frangin! Comment ça va?

 

- McGonagall est morte.

 

Ok. Ron et la subtilité ça fait 39 même si je pencherais plus vers 40. 

Mince alors! La vieille bique est morte! Malgré toutes les punitions qu'elle m'a donné et tout les coups tordus que je lui ait fait, je l'ai toujours respecté. Surtout depuis ce jour...

 

 

** Flash-back **

 

 

1er avril 1998 et 1er anniversaire sans Fred...

Je savais que Maman m'avait organisé une fête pour mon anniversaire mais je n'avais aucune envie d'y aller. Pour moi ce serais faire comme si rien de tout cela n'étais arrivé, que Fred n'étais jamais né.

 

Bref il était 22h et j'étais à la Tête du Sanglier en train de picoler. Encore. Depuis la guerre, pratiquement tout les soirs, je viens ici. Retourner aux Trois Balais tout seul serait trop dur.

 

Normalement je restai en tête à tête avec mon verre de Whisky Pur Feu mais ce soir-là, une personne s'assit à mes côtés et commanda. Je me tournai vers le nouvel arrivant. Ce dernier ôta sa cape et ma bouche forma un "O" parfait.

 

Sous cette cape verte émeraude je découvris mon ancien Professeur de Métamorphose. Elle dût remarquer que je la fixais avec insistance et stupeur car elle me lança:

 

- Eh bien Mr Weasley, je vous ai connus plus bavard!

 

Puis elle commanda un verre de tekila le plus naturellement du monde. D'abord en état de choc, un moment passa avant que je ne lui pose la question qui me brûlait les lèvres:

 

- Que faites vous-là, Professeur ?

 

- Voyons Weasley, je vous croyais plus perspicace, me gronda-t-elle. Je suis venus boire pour oublier, me répondit-elle ne brandissant la bouteille de tekila mise à sa disposition.

 

Je l’observai boire cul sec un verre de tekila, puis deux, puis trois... au bout du sixième je m’interposai.

 

- Professeur arrêté voyons! Quelque soit vos problèmes,  boire ne résoudra rien!

 

- Dit celui qui se saoule tout les soirs depuis un an parce qu'il est incapable d'affronter la vie! Voyons Mr Weasley, vous noyez vos problèmes dans l'alcool depuis un an et vous osez me faire des leçons de morales! En plus moi ça ne m'arrive qu'une fois par an!

 

- Comment ça? Demandais-je, intéressé.

 

McGonagall resta le regard fixé sur son verre de tekila puis me répondit d'une voix rauque que je ne lui connaissais pas:

 

Il y a longtemps, tellement que je ne me souviens plus exactement, je permis également ma sœur jumelle. Alors, oui, boire ne servira à rien, mais pendant quelques heures, j'oublierais tout. J'oublierais les derniers mots insultants que je lui ai crachés à la figure. J'oublierais que je l'ai faites courir au mauvais endroit, au mauvais moment. J'oublierais ses caprices incessant et ses couettes puérils qui me manquent tant. J'oublierais ses yeux figés et ses larmes qui coulaient encore sur ses joues quand on l'a retrouvé morte. J'oublierais tout.

 

Je regardais les larmes de mon Professeur qui s'écrasaient sur le bar, impuissant. Brusquement elle m'attrapa fermement les poignets et plongea son regard dans le mien.

 

- Weasley, ne vous arrêtez pas de vivre, il vous en voudrait. Reprenez votre magasin de farces et attrapes, faites rire les gens, rendez le monde plus beau! Faites en sort qu'il ne soit pas mort en vain!

 

Pris de cours, je la laissai aller au bout de sa penser.

 

- Bougez-vous le derrière! Le monde a besoin de votre talent! Rusard s'ennui sans personne à punir et je me sens seule le soir sans personne en retenue à mes côtés!

 

Puis j'eus une sorte de déclic. Je sus ou étai ma place et ce n'était pas ici. Je regardai ma montre et me dirigea rapidement vers la sortie. Mais au dernier moment je me retournai et serra vivement McGonagall dans mes bras.

 

- Merci, soufflais-je.

 

D'abord surprise par mon étreinte, elle finit par y répondre.

 

- Allez-y Georges. Ils vous attendent.

 

Puis je sortis pour transplaner là ou on avait le plus besoin de moi en ce moment.

 

Arriver à destination, je ne frappai pas pour entrer mais débarqua à l'entrée du salon avec une certaine appréhension. Sur l pas de la porte, j’observai ma famille. Tous réunis en train de rire. Puis je remarquai ma mère qui regardait une place vide. Ma place.

 

Je fis un pas, puis deux et lança d'un ton qui se voulait désinvolte:

 

- Désolé pour le retard, Maman.

 

** Flash-back **

 

 

Je m'en souviens comme si c'était hier. Les larmes de ma mère, le regard de mon père et le sourire présent sur tous les visages.

 

Je me redressai, dit au revoir à Ron et alla à la réserve pour chercher certains produits. Parce que j'avais des gens à faire rire et une promesse à tenir...

 

 

***



11/01/2012
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