Dream of Melody

Ça aurait pu être pire... - Rose&Scorpius - OS

Ça aurait pu être pire...

 



Inspiration, expiration, inspiration, expiration... 

- Scorpius? Ça va? Me demanda ma copine. 

J’acquiesçai et dis d'une voix le plus décontracté possible: 

- Oui, oui, ça va. Je vais juste rencontrer ton père qui me déteste et lui annoncer, par la même occasion, que l'on va se marier. Alors je n'ai aucune raison de stresser, de toute façon pourquoi je stresserais, hein? Il est gentil ton père, ce n’est pas un méchant, et puis il ne va pas me manger, hein? 

J'avais débité la fin un peu plus rapidement sans y croire vraiment et, devant son regard bleu, je redemandai d'une voix un peu plus inquiète: 

- Il ne mangera pas, n'est-ce pas Rose? Tu me le promets? 

Ma douce et tendre me regarda longuement avant d'éclater de son merveilleux rire cristallin. Vexé mais malgré tout charmé par mon aimée je ne pus m'empêcher de lui en vouloir trop longtemps et me mis à sourire à mon tour. Une fois calmée, elle entoura ses bras autour de mon cou et me dit d'une voix calme: 

- Scorpius. Tu es quelqu'un de fantastique et je t'aime plus que tout au monde. Mon père sera obligé de t'aimer! Conclut-elle en levant les yeux au ciel comme si c'était une évidence. 

- Oui, mais Rose, tu oublie un point important: je suis un Malefoy. Et déjà que ton père a eu du mal à accepter que nous soyons ensemble alors fiancés! Fiancés! Il va me tuer! 

- Tu ne crois pas que tu dramatise un peu la situation là? 

- Rosie! On parle de ton père là! De Ronald Weasley! Celui qui m'a envoyé une Beuglante en première année quand il a appris que l'on avait travaillés ensemble! Ça m'a traumatisé! 

La jolie rousse pouffa gentiment à ce souvenir et enfila son manteau avant de ma prendre tendrement la main: 

- De toute façon, on a plus le choix, on doit y aller. Prêt? 

- Non, mais ça ne change rien de toute façon. 

Puis, nous partîmes en direction de la demeure des Weasley ou m'attendait une soirée forte en émotion. Je n'espérais qu'une seule chose: en sortir vivant. 



***


- Alors comme ça Scorpius, vous voulez devenir Médicomage? M'interrogea le paternel de ma douce, alias Mr Weasley. 

Cela faisait une demi-heure que nous étions arrivés main dans la main sous le regard suspicieux de Mr Weasley. Mme Weasley se montrait beaucoup plus chaleureuse que son mari et me lançais des regards d'excuses lorsque ce dernier allait un peu trop loin... Là, nous étions en train de parler de mes études. 

- Oui, je suis en première année à l'école de Médicomagie de St. Mangouste. 

- Oui, Rose m'a dit que tu étais le premier de ta promo! Est ce que cela te plait? As-tu déjà fait des interventions? Me demanda Mme Weasley toute exciter.

- En première année on fait plutôt de la théorie...

- Oui, vous n'avez pas encore les capacités nécessaires! Au moins, les Aurors, eux, ils agissent plus rapidement et sont utiles à la population! De plus, ma Rosie est première de sa promotion et à déjà résolut plusieurs affaires! Coupa Ron en serrant l'épaule de sa petite princesse. 

Rose me lança un petit " Désolé" sur le bout des lèvres en baissant les yeux tandis que sa mère donna un coup de coude à son mari ponctué d'un regard noir. Mais ma réponse sauva Mr Weasley d'être agressé autant psychologiquement que physiquement.

- Oui, vous avez entièrement raison Mr Weasley, les Aurors sont formés plus rapidement et notre Rose excelle dans ce domaine. Mais les Médicomages ont des vies entre les mains monsieur. Une simple erreur peut être fatale. C'est pour cela que nous sommes formés à être les meilleurs pour pouvoir guérir toute sorte de blessures et même, pour ceux qui s’orientent vers la recherche, pour espérer trouver de nouveaux remèdes plus efficaces, ont besoin de faire plusieurs années d’étude pour être sur de ne pas faire n’importe quoi. 

Les quatre Weasley me regardaient bouche bée. Le père avait d'abord pâlit pour ensuite devenir tout rouge. La mère, après que la surprise soit passé me fit un grand sourire et entraina son homme dans la cuisine pour "finaliser le diner". Ma chère et tendre leva les deux pouces en l'air et se jeta sur moi pour m'embrasser une fois son paternel sortit de la pièce. Quand à Hugo, il regardait tout cela en silence avec un grand sourire sur les lèvres comme s'il était au spectacle. Cette scène fut coupée par le retour des parents Weasley, dont l'un renfrogné et l'autre rayonnante, pour que nous passions à table. 


***


Le début du repas fut glacial bien que les petits 
plats de ma future belle-maman soient excellents. J’essayai de briser le silence par un petit compliment bien placé. 

- C'est très bon Mme Weasley. 

- Merci Scorpius, me remercia la maitresse de maison. 

- C'est bizarre, pourtant vous devez connaitre toute « la grande gastronomie » avec les petits plats de votre elfe de maison, ceux-là doivent vous paraître un peu fade, non ? lança Mr Weasley. 

Je levai les yeux et tomba nez à net avec un regard bleu. Le même que celui de ma Rosie. Sauf que ce regard là me haïssait et me narguait en attendant ma réponse. Malefoy et Serpentard de surcroit, j'avais ma fierté et n'avez aucunement l'intention de ma faire marcher sur les pieds. Je posai mes couverts, croisa mes mains et répondit d'une voix calme et posé. 

- Oui, c'est vrai que notre elfe de maison m'a habitué à des plats de hautes gastronomie selon certains. Mais, tout est relatif, et j'ai toujours regretté de ne pas manger des plats plus simples beaucoup plus savoureux et chaleureux que la cuisine faite avec froideur de notre elfe de maison. 

Un autre silence semblable à celui de toute à l'heure s'installa. Ce fut Mme Weasley, cette fois ci, qui le brisa. 

- Alors comme ça vous avez un elfe de maison? 

J’acquiesçai en silence. Malheureusement pour moi, Mr Weasley y vit une brèche pour relancer les piques. 

- Et comment le traitez-vous? Est-il bien payé? A t-il des jours de congés? Des vacances? 

Je devins tout rouge en songeant à Dinky qui portait le même tablier sale depuis ma naissance et qui étais debout de 6 heures du matin à 23 heures du soir sans jamais se plaindre. Je baissai la tête et n'eut pas besoin de répondre pour que mon futur beau-père comprenne qu'il avait touché un point sensible et que je n'avais rien à répondre à cela. Ce fut Rose qui prit ma défense. 

- Oui, mais ils ont adorables avec Dinky. Ils lui parlent gentiment et sont polis avec elle. De plus, elle fait partie de ces elfes de maison qui voit la liberté comme un enfer. 

Je serrai brièvement mais amoureusement la main de Rose pour lui témoigner ma reconnaissance. Quand au père de cette dernière, il ne put qu'acquiescer et marmonner dans sa barbe que "... Les Malefoy était une famille formidable de toute façon c'était bien connu...". Je ne relevai pas et continua de manger. Le dessert se passa plutôt tranquillement. Puis nous passants dans le salon pour le digestif. 


***


Alors que les femmes étaient allées préparer le thé pour certains et du café pour d'autres accompagné de petits biscuits, nous étions, Mr Weasley, Hugo et moi, dans le salon. Aucun d'entre nous ne disais un mot. Puis mon futur-beau-père qui ne le savait pas encore, proposa une partie d'échec à son fils. Alors qu'ils installaient le plateau je pris un vieux exemplaire de la Gazette du Sorcier et commença à le lire. 

Mais, rapidement mon regard fut attiré par la partie de jeu ou le frère de ma Rosie se trouvait en bien mauvaise posture. Je me glissai discrètement derrière lui et étudia le jeu avec attention. J'avais toujours aimé les échecs. C'est d'ailleurs lors de la finale du tournoi des échecs de Poudlard que nous nous sommes rencontrés, Rose et moi. On a finit a égalité, puis on a voulu faire la revanche, puis la revanche de la revanche... Jusqu'à ce que je trouve le courage de l'inviter au Trois Balais pour, trois rendez-vous et beaucoup de parties d'échecs plus tard, je l'embrasse timidement. C'est de là que notre histoire d'amour était née. 

Et alors que Hugo allait avancer sa reine, je l'interrompis et lui glissa quelques mots à l'oreille sous le regard soupçonneux de son père. Au fur et à mesure que je lui parlais, son sourire s'agrandissait. Puis, je me rassis et regarda Hugo jouer. Ce même Hugo qui, deux tours plus tard, annonça fièrement " Echecs et Math " à un Ron plus que furieux. C'est alors qu'il me regarda dans les yeux et avec une pointe de défi dans le regard, il me dit: 

- Si tu es si malin que ça, pourquoi ne viendrais-tu pas m'affronter toi même au lieu de te cacher derrière Hugo? 

Relevant l'épreuve et sans le lâcher des yeux je vins m'asseoir en face de lui et déclara d'une voix calme, trop calme: 

- Oh mais monsieur Weasley, je ne voudrais pas vous blessez dans votre orgueil en vous écrasant lamentablement. 

Il ricana et commença à placer ses pièces. Je fis de même et bientôt le jeu commença. Nous fûmes bientôt rejoins par Mme Weasley et Rose qui apportaient le digestif. 

Nous étions tous concentrer sur la partie, quand soudain, je reconnu la tactique utilisé par Mr Weasley: c'était celle que Rose préférait et qu'elle utilisait le plus souvent. J'allais le contrer pour l'empêcher de manger ma reine lorsque je sentis un regard posé sur moi. Je relevai la tête et croisa un regard bleu océan, ce regard que j'aimais tant. Rosie. Elle me regardait profondément, comme pour me faire passer un message, et c'est là que je compris. Mr Weasley me détestais déjà et gagner contre lui ne ferais qu'accroitre sa haine envers moi. Surtout que vu sa fierté de lion, il ne s'en remettrait jamais d'avoir perdu contre un Malefoy. 

Je regardai une dernière fois mon adversaire, puis Rose, puis mon adversaire. Mr Weasley n'était pas quelqu'un de mauvais. Il aimait sa fille presque autant que je l'aimais moi. Et, tout comme moi, il voulait la protéger. Alors, pour Rosie, je jouai un autre pion. Lorsqu'il vit cela, Ron releva la tête et me regarda profondément. Pas méchamment mais pas gentiment non plus. Mais il savait que j'avais fais exprès de perdre. Il savait pourquoi, enfin plutôt pour qui. 

Et ce n'est que quand il me sourit tristement que je sus qu'il avait compris. Il avait comprit que j'aimais vraiment sa fille plus que tout au monde. Au point que, en tant fidèle Serpentard, j'avais mis ma fierté de côté pour elle. Alors, lentement, presque au ralenti, il prit ma reine. 

Personne n'osait dire un mot, observant notre attitude. C'est alors que je me levai et que je lui tendis la main. Je sentis Rose et Mme Weasley stopper leurs respirations tandis que Mr Weasley, après un instant d'hésitation serra la main que je lui proposais. Les jeunes femmes reprirent leurs souffles. 


***


Une heure et demie plus tard, nous étions, Rose et moi, tranquillement allongés dans notre lit à ressasser les événements de la soirée. 

- Scorpius? 

- Hmm?

- Merci. 

- Pourquoi ma puce? 

- D'avoir perdu. Je sais que ça a du être très dur pour toi. 

- Je l'ai fait pour toi. Et puis ton père a peu être eu ma reine aux échecs mais du tant qu'il ne prend pas la reine de mon cœur, moi ça me va. 

- Oh! Tu es trop mignon, murmura la jolie rousse d'un air attendrie. 

- Mais c'est vrai que psychologiquement, ce fut très dur et c'est pourquoi, je vais avoir besoin que mon infirmière personnel s'occupe de moi personnellement. 

- Oh mais ça peut s'arranger..., fit ma jolie Rosie avec un son petit sourire coquin que j’aimais tant.


***


Alors que sa fille et son amoureux venait de partir, Ronald Weasley aidait sa femme à débarrasser la table. Il apportait les dernières assiettes sales à sa femme et pris un torchon pour essuyer la vaisselle que cette dernière venait de rincer. 

- Alors? Demanda Hermione Weasley d'une voix avide. 
Son mari se tourna vers elle et la regarda le regard vide. Puis il haussa les épaules. 

- Ça aurait pu être pire... 

- Comment ça? S'impatienta sa femme. 

- Il aurait pu être complètement nul aux échecs. 

- Je te rappelle qu'il t'a laissé gagner! 

- Je sais! Et j'ai jamais dis qu'il était nul! Juste qu'il aurait pu être complètement nul! 

Ils continuèrent de laver et essuyer la vaisselle en silence quand Mme Weasley posa cette question qu'il lui tournait dans la tête depuis un petit moment.

- Pourquoi t'as t-il laissé gagner? 

- Parce qu'il l'aime pardi! S'écria Ronald comme si c'était l'évidence même en secouant la tête de gauche comme si sa femme était devenu subitement bête. 

Puis il laissa sa femme, figée et surprise, et se dirigea vers leur chambre pour dormir. Hermione ne comprenait plus du tout son mari. Il y avait à peine 24H il le traitait de petit con prétentieux qui se servait de sa fille pour s'amuser et maintenant, il paraissait que ce même petit con prétentieux l'aimais!

- Je crois que je commence à me faire vieille moi... 

Puis elle alla se coucher à son tour. 


***


Il était environ 2H du matin quand soudain... 

- Oh mon Dieu! Rose! Criais-je en secouant mon aimée. 

Cette dernière grogna remua un peu. 

- Rosie! Réveille-toi! C'est grave! 

– Mais quoi?! Lança t-elle faiblement mécontente qu'on la réveille en plein milieu de la nuit. 

- On n’a pas dit à ton père que l'on allait se marier!!



02/05/2012
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