Cher Tous
Cher Tous
Cher Père, chère Mère, chère Bella et chère Cissy.
Cette nuit comme vous avez du vous en rendre compte, je vous ai quittés. Vous aviez tous devinez que quelque chose me tracassais depuis quelques temps. Et bien voilà, maintenant vous savez. Vous savez que j’ai du faire un choix, un choix douloureux certes, mais un il le fallait.
Il y a quelques mois, j’ai du donner des cours de Métamorphose à un certain Ted Tonks, un Poufsouffle. Pas la peine de chercher dans vos connaissances, c’est un Né-Moldu. Et c’est exactement pour cette raison que je ne vous en ai pas parlé. Je savais d’avance ce que vous alliez me dire.
Au fur et à mesure des cours que je lui donnais, je me suis rendu compte que nous avions tort. Ted, comme tout les Né-Moldu, n’était pas « une bête de foire complètement idiote ayant volé sa magie à des vrais sorcier ». Non. Il était charmant, poli, délicat et avec une maladresse qui le rendait attachant.
Je crois que c’est d’ailleurs ça, qui a fait que je suis tombée amoureuse de lui. Oui, vous avez bien lu, amoureuse. Et, mes sentiments étaient réciproques. Nous avons décidés, enfin, j’ai décidé de cacher cette relation. Je ne vous explique pas pourquoi, je suppose que vous l’avez deviné.
Je sais que vous n’auriez jamais accepté le fait même que je lui ai parlé. Au début je croyais que c’était un amour de jeunesse, mais au fur et à mesure des jours, je me suis rendu compte que c’était bien plus. Je l’aimais. Pour la vie. Et ce sentiment se renforça lorsque, avant les vacances, il me demanda en mariage. J’ai dis oui. Et voilà ou j’en suis aujourd’hui.
Je ne vous fais aucuns reproches. Et je vous demande de ne rien me reprochez non plus.
Vous allez me haïr. Peut-être même ne jamais lire cette lettre. Mais je tenais quand même à vous remerciez.
Parce que si je suis ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce à vous. Vous m’avez appris, en tant que Black, à toujours me tenir droite, pour que tout le monde sache que j’étais fière d’être qui je suis. Vous m’avez appris à être indépendante et à ne jamais laissez quelqu’un influencer mes choix. Vous m’avez appris tellement de choses que je ne pourrais jamais toutes les énumérer.
Et c’est grâce à toutes ces choses qu’aujourd’hui, je choisis de suivre l’élu de mon cœur. Je sais que, pour vous, faire ce choix, signifie renier ma famille, mais c’est faux. C’est vous qui me reniez, vous le savez pertinemment. Nous savons tous, aussi, que vous ne me le pardonnerais jamais. Rien ne vous en empêche sauf l’ancestrale fierté des Black.
J’ai une dernière chose à vous dire, enfin à vous écrire. Une chose que j’ai pensé toute ma vie sans jamais savoir comment l’exprimée. Cette chose que j’aurais aimé vous dire en face. Je vous aimes. Tous. Que ce soit Père et ses longs silences gênants, Mère et ses conversations parfois futiles, Bella et ses hurlements incessants, Cissy et ses petits caprices de benjamine. Tous, je vous aimes.
Cela ne vous intéresse surement pas et vous vous en fichez surement mais, après m’avoir embrassé pour la première fois, Ted m’a dit que j’étais extraordinaire. Je l’ai longuement regardé dans les yeux, ses yeux turquoise dans lesquels je pourrais restée plonger des heures et des heures. Puis je lui ai répondu que je n’étais extraordinaire mais que c’était ceux que j’aime qui étaient extraordinaire. Il a sourit et a dit qu’il aimerait bien les rencontrer un jour.
Je ne lui ai rien répondu et, je crois, qu’au fil des jours, il s’est rendu compte qu’il ne les rencontreraient jamais. Qu’il ne vous rencontrerait jamais.
Cette lettre me rend triste et malgré le fait qu’une Black ne doit pas pleurer, les larmes coulent toutes seules.
La dernière chose que j’ai à dire est que vous nous avez toujours répéter et répéter la phrase des Black : « Toujours Purs ». Vous avez décidés d’être pur dans le sang, mais moi j’ai décidé de rester pur dans le cœur.
Je vous embrasse même si je sais que vous n’avez que faire de mes baisers.
Andromeda.