Dream of Melody

Les Kilos du Bonheur - OS

Les Kilos du Bonheur

 

 

 

Grosse. Petite. Vieille. 

Voilà les premiers mots qui me viennent lorsque je me regarde dans le miroir. Je caresse tristement mes kilos en trop. Je ne me suis jamais senti mal dans ma peau malgré mes petites rondeurs. Mais aujourd’hui pour le mariage de mon fils, j’aurais voulu être plus mince. Je ne veux pas lui faire honte. Et puis, je vais faire tâche à côté de Mrs Delacour. Elle si grande, si fine, si belle.

Ces kilos je les dois à mes six grossesses. Des grossesses qui furent les plus belles périodes de ma vie et que je n’ai jamais regrettées. Pourtant, aujourd’hui, j’aurais aimé avoir la si parfaite silhouette de la future belle-mère de mon fils.

Soudain, j’entendis la voix de mon fils ainé m’appelé. Je regardai une dernière fois le miroir en soupirant puis alla voir ce que me voulais Charlie. Il était dans sa chambre et poussa un soupir de soulagement lorsqu’il me vit.

- Maman, il faut absolument que tu m’aides ! Sans faire exprès, j’ai déchiré ma veste en peau de dragon et, comme c’est de la peau de dragon, je n’arrive pas à trouver le sortilège qu’il faut pour le réparer ! Débita-t-il en me faisant ses yeux de chien battu.

Je levai les yeux au ciel, l’air désespéré, en me demandant ce que j’allais bien pouvoir faire de lui ! Charlie n’avait jamais était très soigneux. Je pris son vêtement et le regarda sous tout les angles. Puis, en un coup de baguette magique, je recousu son précieux. La peau de dragon était de même composition que la laine que j’utilisais pour tricoter les fameux pulls Weasley, alors ce n’était pas bien difficile. Pourtant, Charlie me sauta dans les bras avec un grand sourire barrant son visage.

- Merci Maman ! Franchement, qu’est ce que je ferais sans toi ?

Je me le demande ! D’ailleurs, ce serait bien qu’il essaye de trouver une femme qui pourra s’occuper de lui. Mais bon, je sais au fond de moi que c’est impossible : depuis tout petit, Charlie est amoureux des dragons, il les préfère même aux humains ! Cela peu être vexant pour certain mais moi, je le comprends et je ne fais que l’aimer encore plus.

Une fois sortie dans le couloir, Ginny accourue et me tira sans ménagement dans la salle de bain. Elle avait l’air paniquée mais cela ne l’empêcha pas d’être très jolie dans sa magnifique robe. J’allai la complimenter mais elle me coupa la parole d’une voix anxieuse :

- Maman, il faut absolument que tu m’aides : je ne sais pas comment me coiffer ni comment me maquiller ! 

Elle avait un regard déterminée. Alors, d’un geste vif, je m’attachai les cheveux et fis apparaître tout ce dont j’avais besoin d’un coup de baguette. Au bout d’une bonne demi-heure, ma petite fille était devenue une magnifique jeune femme. Une fois que j’eus fini, elle se regarda dans le miroir et elle devint encore plus belle lorsqu’un magnifique sourire ébloui son adorable visage.

Elle me sauta dans les bras en me murmurant que j’étais « la meilleure des Mamans de toute la Terre et de l’univers et de la galaxie interplanétaire ! » 

Je la regardai descendre l’escalier à une vitesse ahurissante pour une personne portant des talons mais je n’étais pas surprise. Ma petite princesse avait un caractère de feu et une spontanéité qui pouvait être redoutable si vous êtes au mauvais endroit au mauvais moment. Mais il en faut du caractère quand vous êtes la benjamine d’une fratrie de garçons. 

Charlie lui a déjà fait quelques frayeurs en lui montrant certaines créatures, Bill l’a tellement effrayé en lui racontant ce qui protège les coffres à Gringott qu’elle a longtemps refusé d’y aller ! Percy l’a, pendant une longue période, assommée avec ses longs discours, les jumeaux n’arrêtent pas de la taquinée pour un rien et Ron est un brin trop protecteur avec sa sœur.

Je descendis dans le salon et croisa Fred et Georges en train d’essayer, en vain, de faire un nœud de cravate correct ! Je gravis rapidement les dernières marches et me précipita sur eux avant qu’ils n’abîment leurs belle cravate toutes neuves. Alors que Fred allait étrangler son frère qui avait déjà une oreille coupée, je m’interposai entre les deux et en deux trois coups de main, je nouai la cravate de Georges. Puis je me tournai vers Fred et fis de même. J’en profitai pour retaper quelque peu leurs costumes et les recoiffer correctement.

Je pris quelques pas de recul pour admirer mes jumeaux et posa mes mains sur mon cœur avec un regard attendri : mes bébés. J’avais la larme à l’œil quand mes deux grands bébés vinrent me faire un câlin. J’étais bien dans les bras de mes deux grands garçons. Je ne pouvais niée que Fred et Georges étaient les pires farceurs que je n’ai jamais connus, avec Fabien et Gideon bien sur, mais il n’en restai pas moins des garçons attentionnés toujours prêt à aider les autres.

Nous fûmes interrompus par une chouette tapant à la fenêtre. Je fis un bisou sur les joues de mes deux garçons qui partirent aider dans le jardin tandis que j’allais voir cette fameuse chouette. Et alors que la chouette partit, je me figeai. J’avais reconnu l’écriture fine et confiante de Percy. Percy. Mon fils. 

Il nous avait abandonné et dis des choses horribles, il était devenu un sujet tabou. Tout mes enfants lui en veulent jusqu’à le haïr. Arthur n’en parle pas mais il est blessé et lui en veut beaucoup. Mais moi, je ne lui en veux pas. Percy a toujours été, en quelque sorte, l’incompris de la famille. Il est intelligent et je sais qu’il regrette ses erreurs mais, il n’a jamais été très doué pour exprimer ses sentiments.

Et malgré qu’il ne me l’ait jamais dit, je sais qu’il m’aime. Qu’il nous aime. Même Fred et Georges malgré toutes les farces et tous les mauvais coups qu’ils ont pu lui faire. Pendant des années, Percy a été le souffre douleur de ses frères et sœurs, il n’a jamais eu la reconnaissance qu’il méritait. Un jour, il a craqué. Je ne lui en veux pas. Enfin si, je lui en veux. Je lui en veux de ne pas mettre sa fierté de côté pour venir s’excuser.

Les larmes coulèrent sur mes joues alors que je tenais toujours la lettre dans mes mains. Je n’entendis pas mon dernier fils s’approcher.

- Maman, ça va ?

Je me dépêchai de cacher la lettre et acquiesçai vivement en tentant vainement de sécher mes larmes. Ron me pris dans les bras en me berçant. C’est ce que j’aimais chez lui, sa simplicité. Sa façon de te rassurer et de ne pas te poser de questions.

Je sais que Ron souffre de sa position. Il est le dernier garçon et tous ses ainés ont leurs propres personnalités et leurs propres exploits. Mais il ne se rend pas compte. De l’effet qu’il produit chez les autres. Son humilité, sa simplicité et sa maladresse le rend sympathique et attachant. Tout le monde aime Ron. 

En plus, lorsque son regard se pose sur vous, vous vous sentez beau. Parce que Ron a ce petit quelque chose qui brille dans les yeux qui vous illumine et qui vous fais vous sentir bien. Il a une aura qui fait que vous avez envie de sourire dès qu’il est dans la pièce. 

Au bout d’un moment, il me lâcha délicatement et me glissa que la cérémonie allait commencer et que Bill m’attendait. Je le laissai pour me aller chercher mon châle dans ma chambre et me regarda, comme tout à l’heure dans le miroir.

Ce miroir qui, quelques heures auparavant, m’a fait me sentir mal. Mais maintenant, alors que je pose mes mains sur mon ventre un peu grassouillet dut à mes six grossesses, je ne les déteste plus. Je les bénis même, ces kilos en trop. 

Parce qu’ils m’ont permis d’avoir les enfants les plus merveilleux qu’il est permis d’exister. Ces kilos, ce sont les kilos du bonheur que je souhaite à tout le monde d’avoir. Je me regarde dans le miroir et sourie. Je me sens belle.

Soudain deux bras m’encerclent, c’est Bill. Je le sais car ses longs cheveux roux, que je lui demande de couper depuis des années, me caressent la joue. Je lui prends la main et, ensemble nous descendons en bas pour rejoindre le mage.

Je le prends par le bras et l’accompagne jusqu’à l’autel. Sous cette tente, il y tout les gens que j’aime. Arrivé devant les marches, je prends mon fils dans mes bras. Et tandis que je serre fort, il me murmure d’une façon que seule moi peut entendre : « De toute façon Maman, quoiqu’il arrive, tu resteras toujours la première femme de ma vie » 

Et tandis que je retournai à ma place, je caresse tendrement mes kilos en trop, mes kilos du bonheur.



04/01/2013
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